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Après 14 mois d'Amérique latine, 4 mois d'Asie du Sud-Est et 18 mois de repos sur nos terres, nous voici repartis avec nos sacs à tavers l'Asie ... au programme : Mongolie - Népal - Inde - un petit crochet par l'Indonésie ...
Nous qui détestons les tours organisés avons été surpris en bien. Malgré le fait que nous étions autant, tout s’est super bien passé. L’ambiance était très bonne et tout le monde était un peu dans le même état d’esprit. Pour les hôtels, eh bien rien à redire, surtout à Lhassa, c’était le luxe pour nous.
Pour ce qui est du Tibet même, on peut dire qu’après ce séjour et selon les lieux visités, pour nous c’est vraiment la Chine. Bien sûr on y retrouve encore un peu d’authenticité, mais pour combien de temps encore ? Bien des endroits nous on rappelé la région du Yunnan que nous avions visité il y a deux ans.
Mais avant toutes choses, on retient surtout le sourire (on comprend pourquoi vu la qualité des dentistes !)et la sympathie des tibétains. En bonus, quelquesphotos prises a Lhassa...
En milieu d’après-midi, nous arrivons à Lhassa (3'650 m). La première impression est juste horrible : des enseignes chinoises partout, de grands hôtels faits de briques grises, des places et des monuments plutôt imposants et en arrière plan, caché par les bâtiments de la rue principale, on aperçoit le Palais Potala. C’est un peu le choc, même si à quelque part on s’y était préparé. Une chose est sûre, on est bel et bien en Chine.
Heureusement, après quelques kilomètres de plus, les jeeps nous déposent en vieille ville dans un hôtel au style tibétain plein de charme et après une petite balade à pied dans le Barkhor, nous sommes bien contents de constater qu’une partie à tout de même était conservée. L’endroit est juste impressionnant, des centaines de pèlerins s’y pressent pour faire le tour du Jokhang (temple sacré).
Durant notre séjour à Lhassa, nous visitons le Palais Potala (ancienne demeure du Dalaï-Lama). Peut-être celui dont on attendait le plus la visite et qui nous a le plus déçu. Un gigantesque musée, sans âme. La nuit venue, il est éclairé et le meilleur endroit d’où prendre une photo est la place du Peuple, mais attention, interdiction de s’assoir pour le faire, sans quoi, les militaires vous font « gentiment » comprendre que vous devez circuler… On a pas tout compris le pourquoi du comment, mais on a pas trop cherché.
Nous avons également visité le monastère Drepung, le plus grand complexe monastique du Tibet. Ce serait un des monastères à avoir le moins souffert de la Révolution culturelle. Il a conservé une quantité impressionnantes de statues précieuses et de trésors qui donnent une idée de la splendeur passée.
A 15h00, au monastère de Sera, il est possible d’assister au débat philosophique des moines du collège de logique qui s’exercent pour tester leur maîtrise des textes. Assez surprenant. On a l'impression que les moines s'engueulent , mais en fait non...
Mais pour nous, notre préféré, celui qui a le moins des airs de musées vivants est le temple de Jokhang. A voir absolument, on n’en ressort pas indifférent. Des centaines de gens y viennent en pèlerinage. Ce temple est tout aussi impressionnant a l'intérieur qu'àl'extérieur avec les centaines de gens qui prient toute la journée.
Le monastère Ganden se trouve à 45 km de Lhassa. Il a été bombardé durant plusieurs jours et les bâtisses que l’on y voit au jour d’aujourd’hui ont été entièrement reconstruites. A l’intérieur, on y retrouve tout de même encore quelques livres ou statues originaux qui ont été épargnés.
Le monastère a lui aussi des airs de musée, mais étant un peu plus éloigné de Lhassa, il est loin de la foule de touristes, ce qui permet d’y passer un peu plus de temps.
Le chemin de Khora passant à l’arrière du monastère offre un beau panorama sur la vallée.
Le cinquième jour, nous reprenons de l’altitude et passons le col Karo La à 5'020 m, nous longeons ensuite le lac Yamdrok Tso durant une heure, avant d’atteindre le col Kamba La à 4'794 m. Le panorama s’offrant à nous durant ce trajet est vraiment grandiose.
Au troisième jour, nous arrivons à Gyantse, à 3'950 m d’altitude. Nous allons y passer une nuit, de quoi réjouir tout ceux qui souffrent du mal d’altitude, vu qu’au total ça fera 3 nuits sans trop de dénivelé. Et il y en a pas mal, comme quoi personne n’est à l’abri. De notre côté, on touche du bois, on est très fatigué en fin de journée et on a de la peine à dormir, mais sinon toujours rien à déclarer.
L’après-midi de notre arrivée, nous nous baladons dans la ville, avec des airs chinois certes, mais bien moins que la précédente, au passage un petit tour au château qui offre une belle vue.
Nous rejoignons ensuite le monastère de Gyantse à pied, en traversant de petites ruelles typiques de la vieille ville. La vie s’organise encore à l’ancienne, on peut y voir les tibétains s’occuper de leurs bêtes, revenir des champs sur leur carriole tirée par des bœufs ou des chevaux et les enfants jouer à la marelle. Nous avons vraiment beaucoup aimé cette partie de la ville, aussi petite soit elle.
Shigatse, située à 3'800 m est la deuxième plus grande ville du Tibet. Depuis notre arrivée au Tibet, nous ne pouvons que constater qu’ils ne restent malheureusement plus grand-chose de tibétains dans les villes. Les bâtisses, les rues, les magasins ont des allures bien chinoises. On s’y attendait à quelque part, mais on était encore assez naïf pour croire à plus d’authenticité.
Le monastère de Tashilumpo , ainsi que le chemin de Khora qui l’entoure valent toutefois largement le détour. Une petite préférence pour la balade, où on peut apercevoir les locaux prier.
Pour terminer la journée, nous nous égarons dans la petite partie de la vieille ville encore existante, avec un petit tour au marché … bien local…
Après mûres réflexions, nous nous sommes tout de même décidés à nous offrir ce petit bout de rêve : le Tibet. Il y a deux ans, nous avions laissé tomber vu les tarifs élevés pour s’y rendre et les complications pour obtenir les visas. Mais cette fois-ci, impossible de résister à la tentation.
Nous nous sommes donc adressés à une des nombreuses agences de Kathmandou pour nous procurer les permis nécessaires pour ce voyage. Au final, peu importe à laquelle on s’adresse, vu que toutes les agences regroupent ensuite les touristes. Du coup, nous nous retrouvons à 39 à faire le même itinéraire durant les 8 prochains jours à venir. Comme on s’est dit que le Tibet ce sera peut-être qu’une fois dans notre vie, nous avons ajouté 3 nuits à Lhassa à la fin du programme prévu.
C’est donc ainsi que nous empruntons le 17 octobre la route de Kathmandou à la frontière Tibétaine, en compagnie de 37 autres personnes. Après 5 heures de route et de nombreux contrôles à la frontière (les photos ou peintures du Dalaï-Lama actuel sont interdites, y compris dans les guides de voyage), nous voici au Tibet. De là, nous nous répartissons en petit groupe et embarquons dans des jeeps 4x4.
Après plusieurs heures de route, nous nous arrêtons pour la nuit dans un petit village tibétain nommé Nyalam à 3'600 mètres d’altitude. Une bourgade sans aucun charme et sans intérêt, mais l’endroit idéal pour couper le trajet.
Pour certains d’entre nous, la première nuit s’avérera être un calvaire. Partis de 1'350 m le matin, le mal d’altitude en rend plus d’un malade. Heureusement pour nous, nous n’avons aucun symptôme.
Le deuxième jour, des paysages magnifiques s’offrent à nous, avec le passage du col Lalung La à 5'050 m. Malheureusement pour nous, l’Everest nous fera faux bond, caché derrière très certainement le seul et unique nuage de toute la journée. Malgré ce détail, nous aurons de quoi nous en mettre plein la vue
En fin de journée, nous atteignons la ville de Shigatse, où nous allons passer deux nuits.
